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Un mendiant arrive Ă la porte principale du palais de l’empereur. Il est laid, triste, mal en point, sent mauvais et ne semble possĂ©der que son bol.Â
Il dit aux gens de la maison qu’il met l’empereur au dĂ©fi de remplir ce bol. L’empereur qui entend la conversation accourt et s’approche du mendiant et lui dit sans prĂ©caution : « C’est ridicule, je suis trĂšs riche, je vais remplir ton bol sans problĂšme ».
Il envoie un serviteur chercher des bijoux, de l’or… et observe que tandis qu’il les place dans le bol, ceux-ci disparaissent, s’Ă©vanouissent immĂ©diatement. L’empereur se saisit d’autres joyaux, de barres d’or et d’argent, de lingots et Ă chaque fois, … ils disparaissent. Il y jette alors rageusement, de l’encens, de l’ambre, des Ă©pices et des pierres prĂ©cieuses – jusqu’Ă ce qu’il ne lui reste plus rien.
    – Mais comment cela est-il possible … qu’est-ce que ce bol ? demande alors l’empereur dĂ©muni au mendiant.
    – Ce bol, … rĂ©pond le mendiant, est l’esprit .