Ravie de partager ceci avec vous

Injonctions … 

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« Tu vas bien, tout va bien, la vie est belle et tu as la vie que tu te fais, celle que tu mérites. » 

« Ne te plains pas … fais ce qui doit être fait et regarde devant toi » 

« Tu fais ta vie … autrement dit tu es maître de ce qui t’arrive et tu peux toujours choisir une voie ou une autre. »

«  Soies toi-même et assume tes faiblesses comme autant d’opportunités de t’améliorer. »

« L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt »

« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir. »

« Lève – toi chaque matin avec gratitude car tu as la chance de te réveiller dans ton lit, sous ton toit, sans craindre d’avoir faim… »

« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. »

« La seule véritable erreur est celle dont on ne tire aucun enseignement. »

« Sois heureuse, souris et offre ce qui est bon »

« Accueille les épreuves comme des chances de les surmonter »

« Cultive ce qui est positif, et évite les gens négatifs »

« Vis chaque jour comme si c’était le dernier »

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Et puis il y a la vie avec ces petits aménagements … avec ces petits et ces gros incidents. 

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La vie qu’on vit même si on la voudrait toujours belle. 

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Il y a ce qu’on espère, ce qu’on projette et puis il y a ce qui advient et qu’on ne contrôle pas. 

Parce-qu’on est pas tout puissant et qu’il est impossible de tout contrôler. 

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Parce-qu’on vit dans le monde, avec les gens qui nous entourent et avec ce qu’ils sont, projettent et réalisent eux-mêmes.

Il y a aussi ce qu’on ne fera jamais que rêver. 

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Il y a autant de raisons d’aller bien dans la voie non choisie que d’être mal dans une voie qu’on cru choisir. 

Il y a ce qu’on croit et puis il y a des hommes et des femmes qui font leur vie accidentellement. 

Abus, manipulation, dictature de la mode, dictature du mode de pensée, …

Levée avec un arrière goût amer dans la bouche … et la sensation d’être épouvantablement seule. 

L‘observation quotidienne de la misérable condition de l’homme qui détruit ce qui l’entoure. 

Le blues … 

Douceur  : un café, une salutation au soleil et les chats. 

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Il faudra pourtant bien s’arracher : monter en voiture et accepter ces cogitations durant 100 kilomètres en écoutant sans l’entendre une playlist sans rapport avec l’ambiance du moment. 

Trafic routier sans encombre et une place devant la salle de sport à 10 mètres de l’horodateur. 

Début de cours blindé avec un public très concentré et attentif qui prend peu à peu conscience que ça va être difficile. La clim ne fonctionne qu’en mode chauffage et il fait  27° à l’extérieur. 

Bienveillance, accompagnement et joie de vivre. 

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Mon baromètre personnel est incroyablement réactif. Et je sens que programmée pour donner … je donne. Je sais le faire et j’aime ça. 

Changement de salle en récupérant mon véhicule orné d’une amende aussi injuste qu’humiliante : l’agent aura une fois de plus, été zélé : mon ticket affiche encore 20 minutes de stationnement autorisé. 

Fatiguée d’avoir à réclamer. Encore. 

Deuxième salle de sport elle aussi très fréquentée pour une journée de départ en vacances. 

Le poteau central m’empêche de voir confortablement une jeune femme. Je me décale pour l’observer qui manipule  son téléphone portable durant les consignes de placement. 

Délicat rappel à l’ordre non suivit d’effet. 

J’allume la musique : et j’arrive à croiser son regard. 

Le cours démarre. Collectivement. 

Je lui demande à la deuxième chanson de se décaler un tout petit peu pour un confort de connexion réciproque. Elle acquiesce.

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Fin de la troisième chanson avec des pompes : je l’observe de nouveau car elle ne bouge pas. Elle envoie un texto. Certainement très important. Je continue à guider les autres participants. Puis la chanson se termine. Elle lève les yeux et malheureusement exaspérée je lui montre mon pouce vers le haut pour la féliciter d’avoir osé le faire.

C’est ironique : je suis désemparée.

Nous préparons la chanson suivante consignes de placement, explications des mouvements dynamiques, bienveillance – mais la jeune femme est de nouveau accroupie. 

Sa vie doit être un infernal merdier pour que tout se mélange à ce point. 

Et subitement j’ai envie de partir. 

Mais ils sont là, nombreux et attentifs alors je m’entends lui dire : « Tu peux effectivement me traiter moi aussi comme un écran et me zapper quand bon te semble, mais vois-tu je ne suis pas un écran – je suis un humain et ce que tu fais me touche. » 

Au bord des larmes – dont je ne sais toujours pas pourquoi elles étaient là prêtes à jaillir, j’ai mis la musique et enseigné sur la chanson. 

Et puis les plombs de la salle ont sauté. Et on s’est retrouvé dans le noir. Sans musique. Sans clim. Dans une salle sans fenêtres. 

Quand l’électricité est revenue  la clim s’est mise a cracher du chaud.

Alors … injonctions !

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Les fameuses injonctions qui résonnent dans ma tête. Qui raisonnent dans ma tête.

Je ne suis qu’un « Homme », je ne suis que moi.

Le cours s’est achevé. J’ai remercié avec sincérité pour la présence, l’attention et la patience. Nous avons passé ce moment ensemble et nous avons fait ce que nous avons pu en donnant le meilleurs de nous même. 

À qui ? 

Je suis montée en voiture et j’ai roulé. Triste. 

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C’est là que j’ai vu la petite fille … au milieu du carrefour. Une petite fille toute noire avec des tresses superbement faites et une robe rose proprette. Petite poupée merveilleuse. Elle croisait les bras sur sa poitrine et campée sur ses petites guiboles elle toisait un grand monsieur qui s’était accroupi pour lui parler. 

Le camion de police était ouvert et les agents manifestement totalement déroutés se sont eux aussi accroupi.

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Elle était là. Toute petite, toute seule. Porte de la Chapelle et si joliment mise qu’on avait envie de la prendre par main pour l’emmener vers ailleurs. 

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Je n’ai pas pu contrôler mes larmes. Et j’ai trouvé cette vie bien misérable.

Inutile et sans voie… 

Injonctions … au bonheur, au rire, à l’optimisme. 

Il y a des jours ou c’est juste la vie. 

 

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Solange

Maman de 4 grands enfants et bien-heureuse grand-mère ! Violoncelliste, praticienne de shiatsu, éducatrice sportive et professeur de yoga - je suis également triathlète, marathonienne intolérante au gluten et végétarienne. Je vis en cultivant ma singularité sans concession mais avec une réelle et sincère envie de partager ce qui est bon : c’est ce qui me donne l’énergie et la joie de vivre au quotidien ! Partager, manger, bouger, méditer, être soi-même en conscience.

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