Ravie de partager ceci avec vous

REVUE JANVIER

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Bonjour,

Je garde des secrets depuis bien longtemps, et je connais les souffrances et les cicatrices que cela peut laisser. Je me rends compte aujourd’hui, qu’à 51 an, je n’ai existé que par procuration, à travers les autres, que je n’ai jamais été moi. Je m’aperçois aujourd’hui que ce que l’on ne dit pas nous TUE. On aimerait que tout tombe dans l’oubli mais cela s’accumule et rempli notre âme de cris muets… Ma plus grande force est la persévérance, je suis le genre de personne qui ne renonce jamais, peu importe la difficulté. Tu sais que la vie te remet parfois des citrons acides, que tu dois gérer ou transformer en limonade. Pour que l’on soit fière de moi, j’étais prête à accepter toujours plus. Peu importe le ressenti ou l’intéressement du challenge, il fallait que je soies sur le podium alors…, Je suis retournée à la fac à 43 ans pour prouver une dernière fois que je pouvais le faire, je pensais que l’on m’aimerait plus avec des diplômes : j’allais pouvoir prouver que je n’étais pas une ratée loin de là. A la fac j’étais avec des bébés, je leurs disais toujours :« arrête je pourrai être votre mère » – on rigolait bien, on s’aidait pour les cours… j’aimais bien cette ambiance. Mais les leçons étaient dures à apprendre, les cours étaient compliqués pour moi, il fallait atteindre le niveau pour lequel je m’étais vendue. Depuis 2004 pas de vacances ou très peu 15 jours par an pour et avec mes enfants. Une vie de couple déplorable où je passais à côté des amis que j’acceptais de perdre un à un par manque de temps. Je me rendais compte que l’âge devenait un handicap dans mon apprentissage, que j’apprenais moins vite et qu’avec ma vie de maman je fatiguais également plus vite. Il me fallait plus d’heures, 24 ce n’était pas assez. Alors, j’ai choisi l’irréparable. Les médicaments allaient pouvoir m’aider, vous savez ceux vendus sans ordonnance qui font des cocktails détonants avec le coca, ceux qu’on avale juste 2 ou 3 jours avant les exams…. MOI je les ai pris pendant 6 mois en continu.

 

J’ai passé mon diplôme, et j’ai enfin décroché l’étoile que j’allais mettre au mur. Je pouvais arrêter les médocs mais, pas facile. Après quelques mois d’exercice dans ma nouvelle profession, je me suis sentie super mal, j’avais des bourdonnements, je ne captais plus rien, ma tête me faisait sou rir. j’étais incapable de sortir un mot. Le médecin du SAMU me parlait mais je n’avais plus envie de lui répondre, je voulais que l’on me laisse, la douleur était insupportable et mon corps se dérobait. La prise en charge fut super rapide et je suis sortie au bout d’une semaine de neurologie – le mini AVC avait été parfaitement maîtrisé, mais restait encore les séquelles de dépendance des médocs vous vous souvenez…j’étais arrivée au point de non retour. Un matin de septembre j’ai dit STOP car j’accusais 98 kg. Je fabriquais moi-même du cortisol. Je décide à ce moment précis de me reprendre en mains (si tu arrives à 100 kg, tu te suicides) … alors … Alors je me suis inscrite dans une salle de sport. Lorsque l’on m’a pesé j’étais en excédent de gras et je n’avais aucun muscle. Bouh !!! Au début j’y allais a reculons pas plus d’une fois par semaine avec beaucoup de difficulté et de honte. Mettre 98 kg dans un jogging ne ressemblait à rien, j’appréhendais que l’on me reconnaisse. Mais petit à petit, sur environ un an, j’ai rencontré dans cette salle des gens authentiques, simples, humbles, des qui rayonnaient, des exceptionnels, des qui ne te jugeait pas, des pleins d’énergie et de sagesse. Grace à ma curiosité, j’ai écouté et surtout j’ai entendu : Je m’essaye à la méditation (et oui je tiens au moins 4 minutes), j’ai changé mon alimentation « mangecomtuvis » (Solange j’avais vu ton stickers sur ta voiture, j’ai été sur internet pour en savoir plus), j’apprends à me regarder di éremment. J’ai cessé d’avoir peur du temps libre…, de me sous-estimer continuellement… Mais le chemin est encore long. Cette tranche de vie que je partage avec vous aujourd’hui me laisse à penser qu’on a tous besoin d’une personne qui nous rappelle à quel point la vie est belle. Ne laissez jamais les autres colorier votre vie et, cessez d’être votre pire ennemi. Mandela disait : «je suis le maître de mon destin , je suis le capitaine de mon âme » sans oublier JIM ROHN qui m’a convaincue avec « ce n’est pas le vent qui décide de ta direction, de ta destination, c’est l’orientation que tu donnes à ta voile. Le vent est le même pour tous ». Je trimbale encore des fantômes, des chaines, des couacs et des casseroles dans ma vie de tous les jours MAIS je comprends aujourd’hui que mon anxiété et mes sou rances sont le signal que je vais à l’encontre de ce que j’aime. Reste encore l’amertume de ce qui est passé et définitivement perdu MAIS je travaille dessus et d’autres professionnels m’aideront certainement à accepter que l’on ne peut pas modifier le passé.

Sof

Solange

Maman de 4 grands enfants et bien-heureuse grand-mère ! Violoncelliste, praticienne de shiatsu, éducatrice sportive et professeur de yoga - je suis également triathlète, marathonienne intolérante au gluten et végétarienne. Je vis en cultivant ma singularité sans concession mais avec une réelle et sincère envie de partager ce qui est bon : c’est ce qui me donne l’énergie et la joie de vivre au quotidien ! Partager, manger, bouger, méditer, être soi-même en conscience.

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