Ravie de partager ceci avec vous

Cette semaine j’ai la très grande chance d’avoir bénéficié d’une journée quasiment off. 

Un jour de temps libre …

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C’est suffisamment rare pour j’en fasse une fête et que je célèbre ce temps pour moi en vivant les évènements de la journée avec une sensibilité particulière. 

Seul un shiatsu en fin d’après midi, pour lequel j’ai pu effectuer une préparation posée et recevoir la personne avec un maximum de disponibilité. Pas de cours, pas de paperasse.

RIEN … TOUT

était possible.

Ces moments sont très rares et je me rends compte qu’il ne tient qu’à moi d’en vivre d’avantage. 

Une journée complète semble quelque chose de luxueux, mais je crois pouvoir le vivre. En avoir le droit.

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J’ai la grande chance d’occuper mon temps avec différentes activités qui me font vivre au propre et au figuré, vivre avec plaisir et donner sans retenir. 

Mes professions sont celles que j’ai choisies et tournent toutes autour du bien-être. 

Il m’apparait que j’en profite grandement mais qu’il y manque le temps pour respirer et me reposer. 

Comme pour beaucoup d’entre nous. 

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J’ai commencé la journée avec une méditation. 

Une heure de face à face avec moi, dans le cabinet de shiatsu ou j’ai pris l’habitude de m’isoler avec parfois de la musique, quelques pierres choisies et l’encens qui purifie et apaise l’ambiance du lieu. 

Je suis sortie de ce moment avec une belle énergie.

Que je ne perdrais pas en cogitant inutilement. 

Je me suis posée. 

Peu à peu les choses se clarifient. 

Seules. Avec simplicité.

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Pour moi, il s’agit d’avancer alignée avec ce que je suis fondamentalement et qu’il est parfois si difficile de faire comprendre. 

J’ai trouvé ce matin là que je n’avais pas à « faire comprendre », pas à lutter pour être comprise. Je suis. Ouverte. 

J’ai trouvé que je lutte (inutilement) pour légitimer une joie de vivre, une énergie, une qualité de vie qui m’appartiennent alors qu’il me suffit de la vivre pour la partager avec celui qui en a envie. 

J’ai trouvé qu’en cultivant cette singularité (nous sommes tous des êtres singuliers) je suis sur ma voie, dans mon chemin, en chemin et que rien ne peut altérer profondément ce que je suis aujourd’hui. 

Car je suis faite de ce que j’ai vécu, ressenti et interprété. Personnellement. 

L’altération surviendrait à coup sûr si je reniais une partie de ça. J’assume. 

Forces et faiblesses. Et faiblesses.

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Ne parler que de ce qu’on est. On ne parle jamais d’autre chose. 

Bien malin celui qui peut parler pour les autres.

Bien malin celui qui te dit qui tu es … quand tu te cherches toi – même et qu’il te faut la vie pour apprendre à vivre. 

Je choisis de ne partager que ce qui est bon parce-que je n’ai pas envie de me nourrir de ce qui ne l’est pas.

J’instaure un cercle vertueux en me nourrissant.

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J’ai vécu il y a quelques temps 2 évènements qui ont marqué ma vie – en profondeur et durablement je crois. 

Sans doute parce-qu’ils se sont succédés, j’ai trouvé la période tristement difficile. 

Le premier à caractère humain. Dont je retire ce qui a été un grand enseignement. 

La présence ce jour-là d’un tout jeune collègue témoin de l’incident et de mon désarrois. 

Il a eu la grâce de me demander de ne plus parler du problème après cette journée. 

Même pas à mes proches. 

J’ai bien évidemment été incapable de suivre son conseil. 

« Si tu en parles » m’a-t-il dit, « tu cultives ce moment et tu t’en nourris alors que tu souffres. Tu vas de plus, transmettre ton malaise à ceux qui t’entendront et tu risques de leur demander beaucoup d’énergie pour qu’ils en fassent quelque chose de positif à leur tour (tu risques avec tes paroles de faire écho à des situations qu’ils ont eux-même vécu, et que peut-être ils n’ont pas encore digérées, et puis tu risques qu’ils abondent dans ton sens. Et tu vois bien que ce n’est pas une bonne idée puisque tu pleures. Tu es hors de toi parce-que tu n’as pas pu faire autrement. Il faut l’accepter pour passer à autre chose.) »

Je n’ai pas su suivre son conseil et la journée a été longue et très douloureuse – mais ces paroles font écho avec beaucoup de clarté.

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Je suis sortie de l’incident tout autant sidérée par ce que l’incident a provoqué chez moi, que par les paroles de ce jeune. 

J’ai imaginé qu’il n’était pas à cette place par hasard ce jour-là. 

Je ne l’ai jamais revu. 

Pour ce moment-là – merci. Pour ces paroles – merci. 

Pour cette leçon de vie – merci. 

Pour ton si jeune âge et l’espoir qu’il fait jaillir en moi … merci. Infiniment.

 

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Le deuxième évènement (dont j’imaginais me moquer gentiment ensuite) m’a marquée moralement sans aucune séquelles physiques alors que j’aurais dû en mourrir.

Je me suis sentie incommensurablement seule. 

Paradoxalement sans aucune tristesse.

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Paradoxalement car jusqu’alors, la solitude lorsqu’elle n’est pas désirée, m’apparaissait comme quelque chose de douloureux ou de difficile pour le moins. J’en avais l’image des personnes âgées, des personnes célibataires, des malades, des enfants dans le noir, des déracinés. 

Ce sont des images qui me touchent et qui provoquent en moi de la tristesse. Relative à ma proximité avec les personnes qui la vivent.

Proximité. Mais je crois que c’est ce qui résonne en nous qui crée la proximité. 

Incommensurablement … 

Seule face à moi alors que je recevais des dizaines de paroles aimables, attentionnées – toujours lumineuses pour m’aider à traverser cette période. 

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J’ai senti pour la première fois que j’étais seule décider. 

Que je pouvais ou non choisir – j’ai le choix. 

De continuer. D’arrêter. D’aimer. De partir. De changer. De rester.

D’être triste, d’être gaie, de sourire ou de pleurer.

Seule.

J’ai ressenti très fort que les liens tissés au fil du temps sont ténus. 

Quelques soient les personnes avec lesquelles ils ont été tissés – et qu’on ne peut rien exiger des autres que nous n’avons exigé de nous-même. 

J’ai observé que ma vie n’était pas plus importante que celle de mon voisin mais que j’avais pour mission, moi, de la mener en faisant honneur à ce qui m’a été transmis. 

Faire honneur signifie juste me respecter. 

J’ai pu le dire. J’ai pu le répéter. J’ai imaginé que je savais le faire.. 

Il m’aura fallu toutes ces années et sans doute encore bien d’autres pour apprendre à le faire. 

J’ai choisi de continuer. J’ai choisi de rire avec ceux que j’aime. En général. 

Les gens.

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Donner, ouvrir ses bras, et sourire aux gens. J’installe un cercle vertueux. 

Pour ce temps d’introspection finalement très court : merci. 

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Féminin sacré. 

Cette journée « off » a été  très intense. 

Le même temps qu’à l’habitude mais tellement riche que j’ai eu la sensation de faire un milliard de choses. 

J’ai fait un milliard de choses en respirant mes 86400 secondes … avec conscience.

Ou presque. 

Lu, marché observé mes abeilles et le jardin – préparé un repas de fête avec des légumes frais, pratiqué un shiatsu et terminé cette journée en apothéose avec une méditation partagée. 

Il aura suffit d’une proposition par message pour fixer une heure commune, un sujet commun, et partager cette envie de se poser pour respirer. 

J’ai médité de nouveau 30 minutes seule avec un ami qui était à presque 100 kms de la maison. Et pourtant bien présent. 

Seule… artisan de ma vie.

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Les lignes ont bougé et tout va très bien. 

Je partage ce qui est bon parce-que j’aime le faire. 

C’est ça.

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Solange

Maman de 4 grands enfants et bien-heureuse grand-mère ! Violoncelliste, praticienne de shiatsu, éducatrice sportive et professeur de yoga - je suis également triathlète, marathonienne intolérante au gluten et végétarienne. Je vis en cultivant ma singularité sans concession mais avec une réelle et sincère envie de partager ce qui est bon : c’est ce qui me donne l’énergie et la joie de vivre au quotidien ! Partager, manger, bouger, méditer, être soi-même en conscience.

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